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26 avril 2014 6 26 /04 /avril /2014 00:00

Voici le 4ème et dernier volet des "mémoires" de l'ami Jean-Lou Delépine que j'ai connu jeune apprenti lors de mon arrivée comme animateur au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte en septembre 1967... Il avait 14 ans et moi 22... Aujourd'hui, nous sommes tous les deux à la retraite... et nous nous souvenons...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)

Jean-Lou en 1967 s'apprêtant à partir entraîner le cheval On-Top de l'écurie Doumen et Jean-Lou aujourd'hui.

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)

DJ, dans les années 70, surnommé Popoff, peut-être parce qu'il faisait (déjà, encore et toujours) le clown au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte... DJ devenu aujourd'hui l'animateur et blogueur, Max'Dany.

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)

Résumé des chapîtres précédents: Jean-Lou, jeune apprenti de 14 ans, vient de terminer ses 3 mois d'apprentissage à l'Ecole Technique de Maisons-Laffitte et reçu, comme ses 11 compagnons de stage, à l'examen, il est alors affecté comme apprenti à l'écurie de Jean Doumen... Il se retrouve seul à présent, sans ses copains de formation... Il va "découvrir un autre monde, d'autres copains, pour une nouvelle aventure"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)

Voici l'entrée de l'écurie de Jean Doumen, et à gauche, un apprenti-jockey qui s'appelait Blanc, je crois...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)

Ici, c'est Christian Da Meda, le 1er jockey de l'écurie Jean Doumen... Jean-Lou vient donc de rallier cette écurie, l'écurie Jean Doumen... "mais ce n'était pas lui qui entraînait, mais bien son fils, Christian, très peu aimé des apprentis car trop caractériel... Je me souviens d'un étalon noir que lui seul pouvait monter, c'est dire... Il nous restait 57 mois de contrat... à galérer à travers tous les temps, de 5 heures du matin à 20 heures, avec une coupure l'après-midi de 3 heures, y compris les cours d'hippologie... et cela pour 50 francs mensuels de l'époque... Les soirs d'hiver en rejoignant notre chambre, il nous fallait rallumer le modeste poêle au charbon avant de nous coucher... à l'intérieur la température avoisinait celle de l'extérieur"... 

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)

Ci-dessus, l'apprenti Duquesne et le jockey Yves Valla Dury, tous deux de l'écurie Doumen... "Faire un travail d'adulte chez un entraîneur qui ne manifestait aucun sentiment pour ses apprentis... nous étions nourris... et bien exploités... Tous les apprentis subissaient le même sort jusqu'au service militaire... Pour ma part, je suis rentré chez moi fin 68... et je me suis remis au travail et me suis reconstruit une carrière enrichissante de souvenirs que je ne suis pas près d'oublier... Lorsque je suis allé chez Jean Doumen avec mon père pour la résiliation du contrat, j'ai ressenti quelque chose comme une gêne de sa part, de casser un contrat parce que le courant n'est pas passé entre Christian Doumen et le jeune apprenti que j'étais... Je n'étais pas le seul, je le savais avant d'y aller... La solidarité des copains nous faisait surmonter les moments difficiles"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)

"Les chevaux étaient un réconfort, ceux-ci ne vous trompent jamais. Le contact des chevaux et des copains ne s'oublie pas, je suis toujours resté proche des chevaux qui m'ont toujours apporté quelque chose de positif".

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)

Voilà, c'est déjà la fin des "mémoires" de l'ami Jean-Lou, ici, à 14 ans devant le boxe du cheval On Top... "Aujourd'hui, je retourne chaque été à Deauville pour voir les courses, je revois les anciens jockeys et entraîneurs, comme Freddy Head, Yves Saint Martin, François Doumen... cela me fait le plus grand plaisir".

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (5)

Merci, Jean-Lou, de nous avoir fait revivre ces années 67-68, années difficiles, certes, mais années inoubliables, tellement il y eut quand même de bons moments avec les copains, les chevaux, à l'Ecole Technique, puis à l'écurie et peut-être aussi au Foyer avec les animateurs... Salut Jean-Lou et bonne retraite !

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 13:50
Dans le supplément de L'Est Républicain, Est Magazine, du 20 avril 2014...

Dans le supplément de L'Est Républicain, Est Magazine, du 20 avril 2014...

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 00:00

Voici déjà le 3ème chapître des "mémoires" de Jean-Lou Delépine, un ancien apprenti qui avait 14 ans en 1967 lorsque je venais moi-même d'arriver comme jeune animateur au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte... Il m'a retrouvé grâce au blog et suis heureux de publier depuis 3 samedis ses souvenirs.

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (4)

Nous sommes en 1967... Jean-Lou vient d'arriver au Centre des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte, accompagné de ses parents, il a 14 ans, et il rêve de réussir aussi bien que son idole, la cravache d'or de l'époque, Yves Saint-Martin... Une fois les présentations terminées, présentation du Centre et de ses responsables, ses parents sont repartis, et le voici, avec 11 autres gamins de son âge, petits bonshommes de 38 kg et d' 1m 40 maximum, seuls devant leur destin... Après une première nuit passée dans le dortoir de l'Ecole Technique, leur animateur les réveille, rapide petit-déjeûner et début d'une longue et dure journée...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (4)

"Notre 1er travail de la matinée était de faire les litières des chevaux... Dans la foulée on nous attendait pour la leçon d'hippologie sur la litière et le pansage des chevaux, devant les boxes, le groupe divisé en 2, si je me souviens bien... Ensuite il nous fallait équiper le cheval du surfaix de voltige à poignée longitudinale pour les leçons d'équitation... Pour ceux qui n'avaient jamais monté à cheval, le baptême sera mémorable, le premier pas sera intense... Mais n'ayons pas peur du ridicule, d'autres l'ont fait avant nous et ont avalé la même sciure... Puis rendez-vous au manège pour les leçons d'équitation avec Maître Declercq notre instructeur"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (4)

"Ce que l'on ne voit jamais dans les articles de presse, c'est la soufrance que subissent les apprentis... les chutes à répétition... remonter à cheval de suite pour effectuer les voltiges... des ciseaux au trot puis au galop... ainsi que de descendre et monter au galop... monter à l'envers en se tenant aux poignées"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (4)

"ou tenir debout sur le dos du cheval au galop... et tout cela à cru sans selle... Après une semaine, on ne pouvait plus s'asseoir sur nos deux fesses en même temps, tant la douleur des blessures dûes au frottement du sans-selle était forte... Il s'en suivit d'énormes croûtes tout aussi douloureuses... ainsi qu'à l'intérieur des genoux... mais nous tenions sur notre monture"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (4)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (4)

"Trois mois plus tard, tout le monde fut reçu à l'examen, et nous recevions nos affectations chez l'entraîneur... Pour les douze apprentis que nous étions, sonnait le glas de la séparation, le chemin de la rupture approchait et sera dificile, douloureux après ces trois longs mois d'amitié à être passés ensemble et avoir partagé ces moments de stress et de strass que je ne peux oublier... La plupart, je ne les revis jamais, à mon grand regret... Ce passage dans ma vie, je ne l'ai jamais oublié, j'ai toujours eu autour de moi des amis avec qui j'ai travaillé avec fierté, d'avoir eu des copains sur qui l'on pouvait compter, et cela était réciproque"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (4)

Samedi prochain, 4ème et dernier chapître des "mémoires" de l'ami Jean-Lou Delépine... Son arrivée chez l'entraîneur Jean Doumen, sa vie à l'écurie qui ressemblait beaucoup plus à un dur travail de lad qu'à un réel apprentissage, et sa décision de résilier son contrat, au bout d'un an, pour repartir chez lui et s'orienter vers un tout autre métier, artisan plombier-chauffagiste... Mais Jean-Lou vous en dira plus samedi prochain...

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 00:00

Samedi dernier, j'ai publié ici le 1er chapître des "mémoires" de Jean-Lou Delépine, un ancien apprenti qui avait 14 ans en 1967 lorsque je venais moi-même d'arriver comme jeune animateur au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte... Il m'a retrouvé grâce au blog et suis heureux de publier ici ce qu'il m'a envoyé.

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)

Jean-Lou vient d'arriver avec ses parents à l'Ecole Technique du Centre d'Apprentissage, au fond du Parc de Maisons-Laffitte, avec 11 autres petits gamins de son âge... 14 ans... "L'odeur du crottin n'avait pas de secret pour moi qui venais de la campagne.. Mes repères ont été vite retrouvés... Imaginez, arriver là, dans une des plus belles régions de France et vivre dans les bois... Un vrai bonheur, et, en prime, l'espoir de devenir un jour un jockey célèbre comme Yves Saint Martin, l'idole de tous les apprentis, et soit-disant devenir riche (on peut toujours rêver), le rêve étant bien orchestré pour nous faire oublier la rigueur de l'apprentissage"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)

"Dès le 1er jour, nous avons fait connaissance avec les chevaux... Le contact avec ceux-ci fut facile, pour la plupart, ils avaient l'air gentils, surtout derrière la porte... Plus tard, nous allions nous rendre compte que cela n'était pas facile de tenir sur ces équidés qui ne demandaient qu'une chose, de nous éjecter sur le tapis et nous faire avaler de la sciure... Nous étions novices, vulnérables, courageux mais pas encore téméraires"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)

"Après les présentations faites avec le Directeur de l'Ecole Technique, Maître Declercq, ancien écuyer de Saumur, et qui n'est autre que notre instructeur, et avec le personnel encadrant, vint l'instant le plus difficile... C'est avec l'oeil humide et la gorge nouée que je m'apprêtais à quitter ma famille qui m'avait accompagné jusqu'au centre... Quand allais-je les revoir ?... Cela n'était pas prévu au programme, certains d'entre nous n'avaient jamais quitté leur famille pour une aussi longue période... Seuls les apprentis franciliens avaient plus de chance de revoir leurs parents plus vite... Le dortoir se trouvait à l'Ecole Technique... Le matin à l'aube nous prenions notre petit déjeûner sur place, préparé par notre sympathique animateur... qui allait nous encadrer, en dehors de nos heures de travail au centre technique, pendant les trois mois à venir"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)

"L'animateur avait sa chambre à part dans le même pavillon que le nôtre, pavillon qui ressemblait plutôt à un baraquement en dur assez récent, bien aménagé... Le soir, nous devions nous rendre au Château, à l'autre bout du Parc, pour y prendre le dîner 7 avenue Béranger... Le trajet se faisait toujours à pied... Après notre repas du soir, l'animateur nous emmenait au Foyer, non loin de là, jusqu'à 21h, pour nous détendre au baby-foot et sucer une glace à l'eau dont nous raffolions... Certains se souviennent peut-être encore des animations fantastiques des animateurs du Foyer telles que les cross de mobylettes dans le Parc du Château... De retour au Centre avec nos pains bâtards sur le dos pour le petit-déjeûner du lendemain, notre soirée n'était pas terminée, avant de dormir on se faisait une partie de poker avec en enjeu nos pacotilles"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (3)

N'ayant pas retrouvé dans mes archives personnelles de photos du temps où le Foyer se situait dans le vieux préfabriqué, voici pour Jean-Lou et les anciens apprentis qui nous liront quelques photos que j'avais prises dans le nouveau Foyer inauguré fin 68... A samedi prochain, pour la suite des aventures de Jean-Lou !

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 00:00

Durant plusieurs samedis, vous découvrirez ici les "mémoires" de Jean-Lou Delépine, ancien apprenti-jockey qui avait 14 ans en 1967, lorsque je venais moi-même d'arriver comme jeune animateur au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte...  Je suis heureux de le retrouver ici... Iest aujourd'hui en retraite, après une reconversion réussie: il a d'abord travaillé en usine, puis profitant de son passage dans la Marine, il a appris le métier de plombier-chauffagiste, qu'il a exercé durant 42 ans, dont 28 comme artisan, dans le Nord Pas de Calais... Mais revenons en arrière, en 1967, il arrive comme apprenti-jockey à Maisons-Laffitte.

Jean-Lou, jeune apprenti, et le cheval  On Top, à la sortie du boxe, au sein de l'écurie Jean Doumen à Maisons-Laffitte...

Jean-Lou, jeune apprenti, et le cheval On Top, à la sortie du boxe, au sein de l'écurie Jean Doumen à Maisons-Laffitte...

... "Après avoir eu le CEP à 14 ans, mes études s'arrêtèrent aussitôt... Je ne savais pas ce que je voulais faire comme métier... Mes parents étaient commerçants, je travaillais à l'usine et les aidais entre mes postes... Mais les mois passèrent et je n'avais toujours pas de métier... A l'approche de mes 15 ans, mon père qui jouait au tiercé et lisait le journal Week-End tous les dimanches, décida un jour de m'emmener à Maisons-Laffitte pour m'inscrire au Centre Technique des apprentis-jockeys des Steeple-Chases de France"...

1ère page du journal Week-end du 22 juillet 1967, annonçant l'article des pages 4 et 5 sur le "rêve" des apprentis-jockeys.

1ère page du journal Week-end du 22 juillet 1967, annonçant l'article des pages 4 et 5 sur le "rêve" des apprentis-jockeys.

"Mes parents et moi, nous sommes arrivés à Maisons-Laffitte au 7 avenue Béranger, Bureau des Oeuvres Sociales des Steeple-Chases de France... Là, je découvris une grande demeure, genre petit château, noyée dans le feuillage, sur un terrain boisé un peu sauvage, aux arbres plus que centenaires... Avec mes parents, nous y entrons, nous avions RDV avec le directeur des oeuvres sociales, comme 11 de mes camarades qui pour certains d'entre eux étaient déjà arrivés...Nous étions attendus avec fermeté, convocation en main, je ne réalisais pas l'ampleur dans laquelle je venais de poser le premier pas... J'allais enfin réaliser mon rêve"...

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)

"Une fois les 12 apprentis réunis, les présentations faites, nous avons eu droit à un repas pris dans la salle de restaurant du Château... Mon 1er repas partagé avec mes futurs copains... Avec eux, je passerai 3 mois, de discipline, de souffrance et de solidarité... Après un bref passage au Foyer, dans les bungalows voisins du Château, où officiait déjà Popoff, un des animateurs que l'on ne peut oublier car son nom reste gravé dans ma mémoire et celle de ceux qui l'ont connu... on nous conduisit au Centre Technique 2 avenue Hoche: là, un site magnifique s'ouvrait à nous, à l'entrée de la propriété une grille grande ouverte, face à nous, au centre de la cour de sable fin d'immenses arbres et de chaque côté les boxes avec les chevaux".

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)

Vous le saurez en lisant samedi prochain le chapître 2 des mémoires de l'ami Jean-Lou... Mais en attendant, j'ai voulu lui faire une surprise, à Jean-Lou, et j'ai recherché dans mes archives personnelles des photos que j'avais prises à l'époque de ce fameux vieux Chäteau qui avait hébergé au départ la cantine, l'école et les bureaux administratifs du centre des apprentis jockeys et juste à côté, le préfabriqué qui avait accueilli les activités et les animations du Foyer des Apprentis, avant l'inauguration en 1968 des nouveaux grands bâtiments modernes et luxueux où j'ai eu le bonheur de travailler une dizaine d'années... Pour toi, Jean-Lou.

Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)
Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)Mémoires d'un apprenti-jockey à Maisons-Laffitte (2)

A samedi prochain, si vous le voulez bien, pour la suite des aventures de notre apprenti-jockey...

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 00:15
Ici, c'est le RDV des anciens apprentis-jockeys... (1)

Suite aux 14 articles que j'ai déjà publiés ici sur ce blog au sujet des conditions de vie difficile des apprentis-jockeys de Maisons-Laffitte, apprentis que j'ai côtoyés en tant qu'animateur dans les années 70, mon blog devient le lieu de RDV des anciens apprentis-jockeys... En effet, de nouveaux anciens apprentis m'envoient de temps en temps des messages et des commentaires... Mieux, l'un d'eux que j'ai connu dès mon arrivée à Maisons-Laffitte, en septembre 1967, et qui avec ses copains m'avait surnommé "Popoff", parce que je faisais souvent  le clown, l'un d'eux vient de m'envoyer ses "mémoires" regroupant ses souvenirs sur cette dure période d'apprentissage... Avec son autorisation, je me propose de les publier ici chaque samedi, sous forme de feuilleton, illustré par les photos que Jean Lou Delépine, c'est son nom, a bien voulu me confier.

Ici, c'est le RDV des anciens apprentis-jockeys... (1)

Dès samedi prochain, vous découvrirez donc ici le premier chapître des mémoires de Jean-Lou, cet ancien apprenti-jockey qui à l'époque avait 14 ans et que je suis heureux d'avoir retrouvé, lui qui est maintenant en retraite, après une reconversion réussie: il a d'abord travaillé en usine, puis profitant de son passage dans la Marine, il a appris le métier de plombier-chauffagiste qu'il a exercé durant 42 ans, dont 28 ans comme artisan, dans le Nord Pas de Calais... Comme quoi ça mène à tout, d'avoir été apprenti-jockey... A samedi !

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 00:03
Annoncé dans Télé Loisirs, un documentaire extraordinaire à ne pas rater au sujet de la difficile vie des apprentis-jockeys !

Annoncé dans Télé Loisirs, un documentaire extraordinaire à ne pas rater au sujet de la difficile vie des apprentis-jockeys !

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 00:00

Du 19 mai au 25 juillet 2012, j'ai publié ici toute une série d'articles sur les dures conditions de vie des apprentis-lads et jockeys de Maisons-Laffitte, à l'époque où j'étais animateur au Foyer, dans les années 70... http://maxeville.voxdany.com.over-blog.com/tag/Apprentis-lads-jockeys%20%C3%A0%20Maisons-Laffitte... La fille de l'un de ces jockeys, Bernard Breyne, aujourd'hui hélas décédé, est tombée sur ma série, m'a écrit et m'a demandé de l'aider à retrouver amis et documents sur lui... C'est pourquoi je lance ici un appel: si vous avez connu Bernard Breyne, ou mieux, si vous avez des photos de lui, merci de nous en faire part ici.

 

Avis de recherche au sujet du jockey Bernard BreyneAvis de recherche au sujet du jockey Bernard Breyne
Avis de recherche au sujet du jockey Bernard Breyne

Bernard Breyne était né en 1947, il avait donc 20 ans quand je suis arrivé à Maisons-Laffitte en 1967... Il est mort à 40 ans... Sa fille, Valérie, n'a presque rien sur lui, peu de photos et de souvenirs, ses parents ayant divorcé quand elle était petite... Enfin, le destin de cette famille ne lui faisant pas de cadeau, le mari de Valérie vient d'être tué dans un accident de moto, il avait 40 ans lui aussi... Malgré sa douleur, Valérie voudrait faire connaître leur grand-père à ses 4 enfants, Sam (6 ans), Tom (9 ans), Léa (14 ans) et Agnès (23 ans)...

Avis de recherche au sujet du jockey Bernard BreyneAvis de recherche au sujet du jockey Bernard Breyne

Aussi, si vous retrouvez au sujet de Bernard Breyne, des amis à lui ou des photos de lui, faites-nous le savoir ici, ça permettra d'entretenir sa mémoire auprès des enfants de Valérie... d'avance, ils vous remercient.

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 00:00

Une famille amie, actuellement en vacances à Cagnes sur Mer, vient de m'envoyer cette jolie carte de l'hippodrome, qui me rappelle bien des souvenirs, lorsque j'y accompagnais autrefois nos apprentis-jockeys de Maisons-Laffitte, durant les meetings d'hiver qui se déroulaient en février-mars de chaque année...

Carte postale de vacances de Cagnes sur Mer...

Mais est-ce un effet d'optique ?... Ou ma vue baisserait-elle ?... Est-ce que vous lisez bien comme moi : ippodrome de la Côte d'Azur ?... Où est le H ?... En panne ?...  ça la fiche mal pour une carte postale officielle.

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 00:00

Du 19 mai au 25 juillet 2012, j'ai publié ici toute une série d'articles sur les dures conditions de vie des apprentis-lads-jockeys de Maisons-Laffitte, à l'époque où j'étais leur animateur au Foyer, dans les années 1970... Le fils d'un de ces apprentis, Pierre Pruvot, que j'ai bien connu à l'époque, a découvert hier cette série et m'a envoyé un commentaire très intéressant, tout en m'annonçant - hélas - en même temps, le décès de son papa... Depuis que la nouvelle plate-forme d'OverBlog nous a retiré la case des commentaires récents (et tout le monde s'en plaint), vous n'êtes plus au courant des anciens articles commentés ... Aussi, pour info et par respect pour cet ancien apprenti devenu jockey et aujourd'hui décédé, je vous rappelle ici cette série...

J'ai connu Pierre Pruvot à son arrivée à Maisons-Laffitte, il avait 14 ans... Nous avons très vite sympathisé... Apprenti chez Arthur Bates, il était logé à l'internat que je surveillais et il fréquentait le Foyer que j'animais... ...

Ici, à gauche, Pierre, jeune apprenti-jockey (quand j'étais encore animateur à Maisons-Laffitte) tient les rênes du cheval que vient de monter Jean-Pierre Lefèvre pour Arthur Bates; à droite, le lad Gérard Angélini...

Ici, à gauche, Pierre, jeune apprenti-jockey (quand j'étais encore animateur à Maisons-Laffitte) tient les rênes du cheval que vient de monter Jean-Pierre Lefèvre pour Arthur Bates; à droite, le lad Gérard Angélini...

Apprenti-Lad-Jockey à Maisons-Laffitte, années 1970

J'ai quitté les apprentis-jockeys et Maisons-Laffitte fin 1976 pour aller vivre d'autres aventures, à Poissy, dans l'Oise puis à Maxéville, mais Pierre a tenu bon, il est devenu jockey... Son fils vient de m'envoyer ces clichés...

Apprenti-Lad-Jockey à Maisons-Laffitte, années 1970Apprenti-Lad-Jockey à Maisons-Laffitte, années 1970
Apprenti-Lad-Jockey à Maisons-Laffitte, années 1970Apprenti-Lad-Jockey à Maisons-Laffitte, années 1970

Le fils de Pierre Pruvot vient de m'apprendre que son papa était décédé en 2006 des suites d'un cancer à l'âge de 49 ans... Mais auparavant, suite à un grave accident de course (comme quoi, ce métier est très dangereux !), il avait dû arrêter sa carrière de jockey pour se consacrer à sa deuxième passion: la pêche: il avait ouvert et tenu un magasin de vente d'articles de pêche, jusqu'à son décès... Sacré Pierre, je ne lui connaissais pas ce goût pour la pêche, comme quoi, on ne connait jamais complétement bien les gens !...

Apprenti-Lad-Jockey à Maisons-Laffitte, années 1970

J'ai promis hier au fils de Pierre Pruvot de rendre ici, sur mon blog, un bel hommage à son papa, parce que c'est un garçon que j'ai bien connu, apprécié et estimé... Je n'oublie pas le passé... Salut, l'ami Pierre !...

Apprenti-Lad-Jockey à Maisons-Laffitte, années 1970

Mais au travers de cet article, je voudrais aussi rendre hommage aux apprentis-lads-jockeys, aux lads et aux jockeys d'hier et d'aujourd'hui, qui exercent tous un métier bien difficile et dangereux, alors que les gens ne les voient que par le prisme déformant du Tiercé... A côté d'un Yves Saint Martin... combien de galériens ?...

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 00:00

ML 1

Suite à ma série de 7 articles consacrés dernièrement à "mes années Apprentis-Jockeys à Maisons Laffitte", publiés ici chaque samedi, du 19 mai au 30 juin 2012, je viens de retrouver dans mes archives personnelles ces documents officiels de l'époque qui résument assez bien la situation de ces petits bonshommes dont je fus l'un des animateurs de 1967 à 1976.

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 00:00

      Situation des apprentis et des jockeys, aujourd'hui, en France, en 2012... L'Est Républicain  avril 2012... ML fin                    ... et, pour en savoir plus sur les apprentis-jockeys et sur le monde des courses...                               Homeric.jpg

 

 

"Dictionnaire amoureux du cheval"

Un livre d'Homeric (Frédéric Dion), apprenti-jockey dans les années 1970, chroniqueur hippique à "Libération" pendant 10 ans... 795 pages, 25 €, édité chez Plon le 7 juin 2012... Bernard Pivot nous conseille ce livre: "S'il ne néglige ni le Cheval de Troie, ni les chevaux de Lascaux... ni même l'âne du poitou ou le cheval de labour... c'est surtout les cracks des hippodromes que célèbre Homeric", les chevaux, les jockeys, les entraineurs, les propriétaires... "Le cheval est son royaune. Ses textes sur le crottin, les sabots, le trot et le galop du petit matin, Deauville, les moineaux, fort nombreux dans les écuries, justifient à eux seuls que vous jouiez Homeric gagnant"... De la passion, de l'humour, du lyrisme...

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 00:00

Ayant été animateur au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte dans les années 1970, j'ai essayé de vous décrire, ces 5 dernières semaines, le dur "métier" et la vie difficile de ces petits bonshommes de 14-19 ans, de 38 kg et d' 1m40 en moyenne, jeunes adolescents qui ont un travail abrutissant, un travail d'adulte... ML 6-copie-1

Un travail qui ne leur rapporte que 50 francs par mois (à l'époque, nous sommes en 1970), alors qu'un adulte, un lad de plus de 20 ans, qui fait le même travail, touche combien, Thierry ?... "1000 francs par mois... mais nous, les apprentis, on a la nourriture et le logement de payés"... ML 6 bisOui, vous avez le logement et la nourriture d'assurés par votre entraîneur, mais celui-ci fait quand même des bénéfices, en employant cette main-d'oeuvre bon marché que sont les apprentis, plutôt qu'en embauchant des adultes.... C'est très souvent que l'apprenti, à 19 ans, en fin de contrat, n'intéresse plus l'entraîneur, qui le laisse partir au service militaire, et le remplace par un jeune apprenti... L'ancien apprenti, de retrour du service militaire, se retrouve souvent ou bien sans travail, ou bien devant la réalité: jockey, ce n'est pas pour lui (seuls 5% des apprentis peuvent prétendre le devenir), et ce jeune s'engage alors comme garçon d'écurie, avec toute la déception psychologique que cela entraîne chez lui... ML 6 terOu bien, il songe à se reconvertir, mais se reconvertir vers quoi, puisque rien ne l'a préparé à ça ?... C'est pourquoi, en 1967, l'on pouvait encore dire que l'apprentissage au métier de lad-jockey était plus une exploitation organisée de l'apprenti qu'une véritable formation professionnelle... Mais peu à peu, dans le courant des années 70, j'ai vu poindre des évolutions... Création d'une Ecole Technique, dirigée par notre Société, la Société des Steeple-Chases de France, dont l'objectif est d'offrir de sérieuses chances aux apprentis de devenir un jour jockeys en province... Mise en place du Foyer des Apprentis et de son internat, ainsi qu'une section d'Education Professionnelle Agricole, contrôlée par le Ministère de l'Agriculture, avec création d'un diplôme officiel, un brevet d'apprentissage agricole qui sanctionne la formation reçue en 3 ans sur les plans scolaires et professionnels et qui devrait assurer une certaine promotion aux apprentis... Création par notre Société d'un Service Social et d'une équipe d'Animation socio-éducative... Certes, notre rôle d'animateur n'est pas toujours facile... Dans notre contrat de travail, il est dit: "Les rapports avec le milieu professionnel des apprentis-jockeys et lads étant du ressort exclusif de la Direction, l'animateur s'interdit toute intervention s'y rapportant"... ML-6-ter-bis.jpg Est-ce à dire que notre employeur, la Société des Steeple-Chases de France, ne nous considère que comme des amuseurs publics ?... Si je l'ai cru au début, nos nombreux contacts entre elle et nous lui ont fait comprendre et mieux accepter la dimension  de notre travail d'animateur: si le Foyer se doit de répondre aux premières aspirations des apprentis - se détendre, s'amuser - il doit aussi viser à l'épanouissement humain et professionnel de chaque apprenti... à travers nos activités récréatives, sportives, culturelles et techniques...  Les aider à "grandir", à se prendre en main, à devenir des adultes responsables... Un jour, en ma qualité d'animateur des activités culturelles au Foyer, j'ai animé à la Bibliothèque la présentation d'un livre tiré d'un feuilleton télévisé sur le monde des courses, intitulé "La Cravache d'Or"... feuilleton "poudre aux yeux" qui faisait croire qu'un apprenti devenait jockey très vite et très facilement... J'avais invité René Lefebvre, l'un des acteurs de ce feuilleton... Pour une fois, les apprentis ont réagi, et lui ont dit que ça, c'était vraiment du cinéma, que dans la vie, ce n'était pas comme ça... ils ont pris confiance en eux, se sont mieux défendus à l'écurie, face à leurs entraîneurs... Au point que ceux-ci nous ont accusé d'être des meneurs gauchistes et révolutionnaires, des continuateurs de mai 68 !... ML 6-3Je suis assez fier de mon travail d'animateur à Maisons-Laffitte... Quand je suis arrivé en septembre 1967, nous étions mal vus, considérés comme des pions, des étrangers au métier, et les apprentis nous disaient: "Les animateurs sont des êtres sans coeur, payés par la Société, pour ennuyer les apprentis-jockeys"... Lorsque j'ai quitté Maisons-Laffitte, en 1976, un apprenti m'a dit: "Toi, tu nous comprends, tu nous écoutes, tu t'intéresses à nous et à nos problèmes"... Puisse notre travail, le travail des animateurs au Foyer des Apprentis, les aider à vivre heureux, épanouis, dans la profession qu'ils auront choisie, librement, consciemment, que ce soit celle de jockey, lad, garçon d'écurie ou tout autre métier, si reconversion...

     Samedi prochain, suite et fin: la situation des apprentis et des jockeys, aujourd'hui, en 2012, en France ...

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 00:00

Maisons-Laffitte-024.jpgAyant été animateur au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte, dans les années 1970, j'essaye depuis 4 semaines de vous faire découvrir la vie difficile, à cette époque, de ces petits bonshommes de 14-19 ans, qui ne pèsent pas plus de 38 kg à leur arrivée et qui mesurent à peine 1m40... Si la semaine dernière, j'ai insisté sur la présentation de leur travail, travail matinal, long et pénible, qui ne leur laisse pas beaucoup de temps pour souffler, c'est pour vous faire comprendre les attitudes, les réactions, les désirs que ces apprentis ont en venant au Foyer, entre 12h00 et 14h00  et 18h30 et 21h30...

"Après ta journée du matin, qui est fatigante, pourquoi viens-tu au Foyer, Thierry ?"... "Pour aller quelque part... comme ça... pour pas retourner tout de suite à l'écurie après avoir mangé à la cantine... pour boire un café à la cafétéria... écouter des disques"... "Qu'est-ce qu'il y a de bien pour toi au Foyer ?"... "Oh, pas grand chose !"... Et toi, Patrick, qu'est-ce que tu aimes bien au Foyer ?"... " Moi, j'aime bien la discothèque, la bibliothèque, la salle de télé, c'est un passe-temps"... "Mais tu viens pour quoi au Foyer ?"... "Parce qu'on ne sait pas trop quoi faire... Je viens me distraire un peu, c'est tout"... Maisons-Laffitte 027"Et s'il n'y avait pas de Foyer ?"...Maisons-Laffitte 025 "Ah ben, je sais pas ce que je ferais... j'irais me promener ailleurs"... "Et toi, Frédéric, pourquoi tu viens au Foyer le midi et le soir ?"... "Pour me distraire, me reposer un peu, participer aux activités"... "Et toi, Jean-Pierre ?"... "Je viens au Foyer pour manger une glace de temps en temps à la cafétéria, pour lire le journal, me détendre, me distraire"... "Et toi, Christophe ?"... "Je viens au Foyer pour voir les affiches qui se trouvent sur les panneaux qui annoncent les animations, je viens me détendre, jouer un peu au billard, au baby-foot"... "Et toi, Bernard ?"... "Ben, moi je viens au Foyer pour pratiquer un peu de sport, pour participer aux ateliers, pour écouter des disques, voir la télé, s'amuser, quoi !"... "Tu veux rajouter quelque chose, Frédéric ?"...  "Oui, je viens au Foyer pour rencontrer mes copains et parler un peu avec eux de ce qu'on va voir le soir à la télé, ce qu'on va faire, à quelle activité on va participer... tu vois, c'est comme un genre de rendez-vous !"...

Maisons-Laffitte-026.jpgOui, le Foyer, pour eux, c'est un lieu de rendez-vous, un centre d'accueil, un lieu de détente, un endroit où ils se reposent, se distrayent, entre copains... "En arrivant au Foyer, nous nous dirigeons directement, quand il nous reste encore un peu d'argent, vers la cafétéria: là, nous prenons un café, ou un jus de fruits; nous discutons entre nous du travail et des petits potins d'écuries, en fumant une cigarette; nous lisons les journaux de courses, pour connaître les gagnants de la veille et les partants du jour; parfois, nous jetons un coup d'oeil sur les journaux d'information générale ou sportive qui sont posés sur les tables du bar... Maisons-Laffitte-028.jpgReposés, nous choisissons alors l'activité qui nous plaît, parmi celles que les animateurs mettent à notre disposition. Par exemple: lire des livres ou des revues en salle de lecture ou emprunter un roman à la bibliothèque, surtout des romans policiers... Jouer aux cartes, au baby-foot, au billard, au ping-pong... Regarder la télé ou le film projeté en salle de cinéma... Jouer aux échecs... Ecouter des disques ou assister à une soirée organisée sur un de nos chanteurs ou musiciens préférés... Participer à des tournois de foot inter-écuries ou inter-foyers, notamment avec ceux de Chantilly... Pratiquer le judo... Apprendre à nous exprimer au club théâtre... Faire des reportages photographiques et les développer nous-mêmes au labo-photos... Maisons-Laffitte-029.jpgParticiper au club art-décoratif, nous initier à la poterie et à la céramique... Participer à des réunions d'information civique, sexuelle, professionnelle, de prévention routière, préparées et présentées par nos animateurs... Assister à des concerts de musique classique ou moderne, organisés dans la salle de spectacles du Foyer... Apprenti 19 ansRecevoir des personnalités sportives ou artistiques, comme Yves Saint-Martin, la cravache d'or, ou Cécile Aubry et Medhi, le héros de Belle et Sébastien... Quelquefois, nos animateurs nous organisent des sorties... Tout en découvrant les moyens de transport à Paris (personnellement, venu de province, je n'avais jamais pris le métro), nous allons dans des théâtres, des music-halls parisiens, au Marché du Timbre du Rond Point des Champs-Elysées (nous avons créé au Foyer un petit club philatélie), nous visitons des musées (le Musée Grévin, c'était bien !), des expos, des monuments ... Ceci, afin de nous aider à sortir du ghetto que forme notre milieu des chevaux de courses, beaucoup trop replié sur lui-même"...

Mais trop peu d'apprentis participent régulièrement à ces activités... Ils préfèrent souvent se reposer dans un coin du Foyer ou sur leur lit, dans leur chambre, à l'internat, situé juste à côté du Foyer... Et on ne peut leur en vouloir... Bien sûr, pour nous, animateurs, c'est un problème, ce manque d'enthousiasme, de participation, d'assiduité aux activités... Mais on ne peut oublier que nous nous adressons à de jeunes adolescents, qui ont un travail abrutissant, un travail d'adulte...

Samedi prochain: nos animations peuvent-elles améliorer les conditions de vie et de travail des apprentis ?...

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 00:00

Maisons-Laffitte-018.jpgJe suis donc arrivé au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte comme animateur-stagiaire le 1er septembre 1967... Dans mes 3 premiers articles, je vous ai présenté ces petits bonshommes de 14-19 ans, et je vous ai fait part de leurs réponses à mes questions: "Qui êtes-vous, d''où venez-vous, que voulez-vous ?"... Aujourd'hui, je voudrais vous présenter leur travail... (Ceci se passait dans les années 1970)...

Maisons-Laffitte-019.jpgQu'ils soient influencés par leurs parents, par le Tiercé ou par le désir de gagner beaucoup d'argent, qu'ils rêvent de devenir un jour de grands jockeys ou qu'ils soient déjà un peu aigris par le métier... ces petits bonshommes (qui ne pèsent que 38 kg à leur entrée dans le métier, à 14 ans, et qui ne sont pas plus hauts qu'1m40)... ces apprentis mènent une vie dure, souvent méconnue, écoutez-les:

Maisons-Laffitte-020.jpg"Si un cheval gagne une course, c'est en grande partie grâce à notre travail d'entraînement... Nous nous levons à 5h30 en été, à 6h30 en hiver.... Nous soignons les chevaux à l'écurie, nous nettoyons les boxes, nous mettons le foin et l'eau, nous brossons les chevaux, nous les épongeons, nous leur currons les sabots, nous leur donnons l'avoine... Nous sortons chaque jour 3 chevaux chacun, parfois 4, et nous les entraînons durant 1h30, par n'importe quel temps... Notre travail se termine vers 12h30... A 17h00, nous retournons à l'écurie pour soigner et nourrir les chevaux et nous terminons le travail vers 18h30... Ce qui nous fait une semaine de 35h de travail à l'écurie, prévue par notre contrat... mais ce contrat est très peu respecté, et nos entraîneurs nous font souvent dépasser ces horaires"...

Maisons-Laffitte-021.jpg"En plus de ces 35h de travail pratique à l'écurie, nous autres, apprentis de 14-17 ans, nous "subissons" des cours théoriques, les après-midi, 15h par semaine, 3h par jour... ce qui nous fait en tout une semaine de 50h de travail pratique et théorique, quand les horaires sont respectés"...

"Monsieur le Directeur des cours scolaires du Centre de Formation des apprentis de Maisons-Laffitte, les gens s'étonnent qu'il faille encore aller à l'école pour monter à cheval... Pensez-vous que la scolarité soit encore nécessaire pour les apprentis-lads-jockeys ?"... "Oh, vous savez, je crois que la scolarité n'a jamais eu bonne presse, à n'importe quel moment de la vie, et ici, il en est de même pour nos jeunes garçons. Ils ne saisissent pas - d'ailleurs, à cet âge, on ne se Maisons-Laffitte-022.jpgrend pas compte de beaucoup de choses - ils ne se rendent pas compte, ils ne se sont pas rendu compte de l'importance que ça avait, non pour l'immédiat, peut-être, mais pour l'avenir"... "Quelles sont les principales matières traitées durant cette scolarité ?"... "Les disciplines que l'on trouve dans l'enseignement chez les apprentis sont les mêmes que celles que l'on trouve ailleurs, tout au moins en ce qui concerne les disciplines de base: elles ne changent jamais, c'est le Français et les Mathématiques. Pour les apprentis de chez nous, il y a, évidemment, la spécialisation, qui consiste en cours d'hippologie, et puis des matières qui préparent, si vous voulez, d'une façon plus particulière à la vie courante: législation, instruction civique...que l'on range habituellement dans le grand cadre des sciences économiques et humaines. Enfin, des matières qui ne sont pas négligeables, parce Maisons-Laffitte 023qu'elles nous permettent de mieux voir ce qui se passe autour de nous, de mieux connaître le monde, je parle des sciences physiques: biologie animale, biologie végétale, ces dernières ayant un rapport étroit avec l'enseignement agricole, bien entendu... Il ne faut pas oublier l'éducation physique, qui est donnée à raison d'une heure par semaine: cette éducation physique est adaptée à la morphologie et au travail de nos apprentis"...

Samedi prochain: après le travail à l'écurie, après l'entraînement des chevaux de courses, après l'école, ouf, un peu de détente... au Foyer des Apprentis...

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 00:05

Arrivé comme animateur-stagiaire, le 1er septembre 1967, au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte, j'avais 22 ans, j'ai vite entrepris une "étude de milieu" afin de découvrir et de comprendre la vie de ces sacrés petits bonshommes et de répondre à leurs aspirations... Voici des extraits de mes interrogations...

Maisons-Laffitte 012Je m'appelle Jean-Pierre, j'ai 15 ans... Tu viens de quelle ville ?... De l'Ouest... Que font tes parents ?... Mon père est ouvrier et ma mère, gardienne d'enfants... Tu as combien de frères, de soeurs ?... J'ai 2 frères et 4 soeurs... Pourquoi es-tu venu dans ce métier ?... Parce que j'aimais les chevaux et, à côté de chez moi, il y avait un haras, que je voyais tous les jours; ça m'a donné envie de rentrer ici.... Que penses-tu devenir ?... J'espère que je deviendrai un jour jockey !...

Maisons-Laffitte 005Je m'appelle Frédéric, j'ai 15 ans, je viens de la région parisienne... Que fait ta famille ?... Mon père est livreur dans les pays étrangers, ma mère est sans profession... Tu as combien de frères, de soeurs ?... J'ai 6 soeurs et 2 frères... Tu es venu dans le métier pour quoi ?... J'aimais bien les chevaux, et j'allais aux courses voir mon frère... Tu as un frère dans le métier ?... Oui !... C'est lui qui t'a donné envie de venir ici ?... Non, non, c'est moi !... Mais tu allais le voir aux courses ?... Oui, je venais le voir ici à Maisons-Laffitte... Tu penses devenir comme lui ?... Oui, comme lui, j'espère, un grand jockey !...

Maisons-Laffitte 013Je m'appelle Thierry, j'ai 16 ans, je suis de la région parisienne, j'ai 5 frères et 2 soeurs... Qu'est-ce qui t'a amené à venir dans ce métier ?... Où j'habitais, il y avait un entraîneur... Et tu allais faire du cheval là-bas ?... Ouais... Tu avais quel âge ?... 9 ans... Tu es rentré dans ce métier à quel âge ?... 14 ans... Tu as connu Maisons-Laffitte comment ?... C'est cet entraîneur qui m'a fait venir ici... Qu'est-ce que tu penses devenir dans ce métier ?... Jockey !... Tu es venu pour devenir jockey ?... Ouais !... Et tu penses que tu réussiras ?... Ouais !...

ML 12Je m'appelle Joël, j'ai 17 ans et demi... Tu viens de quelle région ?... De l'ouest... Que font tes parents  ?... Ma mère est divorcée... Tu as des frères, des soeurs ?... Oui, j'ai 1 frère et 6 soeurs... Tu es venu dans le métier pour quoi ?... Parce que j'aime les chevaux, j'aime ça, ça me plaît... Tu as connu Maisons-Laffitte comment ?... Par le Tiercé, le dimanche, à la télé... Actuellement, tu en es où dans le métier ?... Je monte en courses, j'ai 2 ans et demi de métier... Tu as monté combien de fois ?... 7 fois !... Et tu as fait combien de gagnants ?... Zéro !... Tu penses que ça va marcher ?... Ouais, ça viendra peut-être, je ne sais pas...

Maisons-Laffitte 017Tu as quel âge, toi, Claude ?... 16 ans... Tu es venu dans le métier pour quoi, tu l'as connu comment ?... J'aime les chevaux, et puis, j'ai connu ça sur une annonce... Tu as lu une annonce dans le journal ?... Non, pas dans le journal, sur un livre, Stato-Tiercé... Alors, c'est cette annonce que tu as lue dans un livre qui t'a donné envie de venir ici ?... Oui, et puis j'aime les chevaux, les animaux... Et maintenant, qu'est-ce que tu penses devenir ?... Oh, je ne sais pas, je ne peux pas dire... Tu vas rester dans le métier, comme ça ?... Non, si je ne réussis pas, je m'en vais... Et tu crois que tu as des chances ?... (éclats de rire de Claude)...

Apprenti 19 ansEt toi, Xavier, tu as quel âge ?... 19 ans... Tu es entré dans le métier pour quoi ?... Pour gagner de l'argent, mon père jouait aux courses, et puis, comme à l'école j'étais pas... j'ai fait du secondaire, et comme ça marchait mal en maths, j'étais obligé de redoubler, j'ai préféré quitter... C'était pour toi une sortie de secours ?... Oui, c'était un besoin, fallait que je travaille... En fait, la solution pour travailler, c'était ici, dans le métier ?... Ouais, mais moi, je voulais être cuisinier, c'était mon rêve de gosse, comme on en a tous, j'avais une place, tout... mais mon père a préfèré que je vienne dans le métier... Pourquoi ton père a-t-il préféré que tu viennes dans le métier ?... Maisons-Laffitte 006Parce qu'il croyait que c'était arrivé, Yves Saint Martin, tout ça, un jockey, ça gagne beaucoup d'argent... C'est un milieu vraiment ... spécial, personne n'est solidaire, faut se débrouiller, le métier est trop ingrat pour les apprentis. Je pense à me reconvertir, parce que le métier, ce n'est pas... tout le monde ne s'appelle pas Yves Saint Martin... En un mot, si tu avais un conseil à donner aux jeunes qui viennent dans le métier, tu leur dirais quoi ?... Qu'ils y regardent à deux fois !.... Et à tous ces jeunes qui viennent ici en disant: "on n'a qu'un rêve, devenir jockey" ?... Moi, je trouve ça désastreux, parce que ça fait des gars qui sont déçus... Parce qu'ils vivent dans un rêve, comme j'en connais pas mal ici, et puis, en fin de compte, ils sont déçus et ils font des bêtises... Quelles bêtises ?... Beaucoup de bêtises !... Déjà, ils peuvent être déçus par leur patron, donc ils font des bêtises au niveau de leur métier... Déçus au niveau des parents, parce qu'ils leur reprochent de les avoir entraînés là-dedans... A t'entendre, Xaxier, le métier n'est pas si rose, si épanouissant, si merveilleux qu'on pourrait le croire ou qu'on veut bien le faire croire ?... Ouais, surtout qu'on veut nous le faire croire !...

Samedi prochain, 4ème volet de la vie des apprentis-jockeys de Maisons-Laffitte, dans les années 70: "Si les chevaux gagnent des courses, c'est aussi grâce à nous, les apprentis, qui les entraînons tous les matins"...

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 00:00

Maisons-Laffitte-006.jpgMaisons-Laffitte 002Maisons-Laffitte 003

 

 

 

 

 

 

Ayant donc quitté le Grand Séminaire fin juin 1967, j'arrive à Maisons-Laffitte le 1er septembre de la même année, comme animateur-stagiaire au Foyer des Apprentis-Lads-Jockeys ... Je voudrais vous présenter ici ces apprentis que j'ai découvert tout au long des années 70, vous présenter leur travail, leur vie de tous les jours, leur Foyer, leurs problèmes, leur avenir... Nous sommes donc en 1967... Maisons-Laffitte, petite cité bourgeoise des Yvelines, 25 000 habitants, à 15 km de Paris, au bord de la Seine... Maisons-Laffitte 004Maisons-Laffitte, ville divisée en deux parties: la ville proprement dite, d'une part, et le Parc, d'autre part... Maisons-Laffitte 005Entre les deux, de jolies grilles, mais qui sont de véritables barrières psychologiques et sociales entre les habitants de la ville et le milieu des courses, qui (à cette époque) a mauvaise réputation... Maisons-Laffitte, célèbre royaume du cheval: 80 écuries de courses... 60 km de pistes d'entraînement...   2 500 chevaux de courses... Maisons-Laffitte, centre d'apprentissage de lads-jockeys... Lads-jockeys ?... Maisons-Laffitte 007La télévision, la radio, les journaux, les turfistes parlent souvent des chevaux, des jockeys, des propriétaires, des entraîneurs... mais jamais des lads ni des apprentis-lads-jockeys... A Maisons-Laffitte, dans les années 70, ils sont plus de 400 apprentis-lads-jockeys de 14-19 ans... Maisons-Laffitte-008.jpgML 12Maisons-Laffitte 009Qui sont-ils ?... D'où viennent-ils ?... Que veulent-ils ?... Plutôt que de vous dire que les apprentis sont issus principalement du milieu ouvrier et non du milieu paysan, comme on pourrait le croire, plutôt que de vous dire que les apprentis sont issus de familles nombreuses aux revenus modestes, famille de 4 à 5 enfants en moyenne, plutôt que de vous dire que la majorité des apprentis ont choisi ce métier par amour des animaux, bien sûr, mais aussi sous l'influence des journaux de courses, de la télévision, sous l'influence aussi de la famille qui joue au Tiercé, ou de la proximité d'un centre hippique près de chez eux, plutôt que de développer moi-même tous ces points là, je laisserai samedi prochain la parole aux apprentis, qui à l'époque avaient répondu très franchement à toutes mes questions...

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 00:00

Je ne sais ce qu'est devenu aujourd'hui le Centre des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte, mais je voudrais vous raconter l'histoire de celui que j'ai bien connu dans les années 70, lorsque j'étais employé par la Société des Steeple-Chases de France en tant qu'animateur de son Foyer des Apprentis... Pour ce, je vais m'inspirer de "l'étude de milieu" que j'avais réalisée dès mon arrivée, le 1er septembre 1967, et du "mémoire"  illustré de photos, que j'avais présenté en 1971 à mon Ecole d'Animateurs UFCV de Fublaines, pour obtenir mon CAPAL (Certificat d'Aptitude Professionnelle et Pédagogique à l'Animation et aux Loisirs), puis le BASE et le CAPASE, reconverti en 1979 en DEFA (Dipôme d'Etat relatif aux fonctions de l'Animation)... ML 1ML 2

 

 

 

 

Maisons-Laffitte, et son château, dans les Yvelines, à 15 km de Paris, au bord de la Seine... En 1967, quand j'arrive, c'est une gentille petite cité bourgeoise, divisée en deux : la ville, qui ressemble à toutes les autres petites villes résidentielles de la banlieue parisienne, et qui est dotée d'un bel hippodrome, et le Parc, immense, calme et magnifique, où résident des vedettes du cinéma, de la télé et de la chanson; et tout au fond, le Centre d'entraînement des chevaux de courses, les écuries et le Centre des apprentis-jockeys...ML 9ML 10ML 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous le voulez bien, je vais vous raconter la merveilleuse aventure que j'ai vécue près de 10 ans avec ces petits bonshommes de 14 à 19 ans, ne mesurant pas plus d'1m40 et ne devant pas peser plus de 38 kg...ML 12ML 8

 

 

 

 

 

 

 

La formation équestre et scolaire des apprentis était assurée par leurs entraîneurs et leurs professeurs... Ma fonction à moi, à mon arrivée, en tant qu'animateur-stagiaire, fut d'être leur surveillant d'internat, (un peu leur grand frère, aussi) et leur animateur au Foyer... Pour moi qui sortais du Séminaire, c'était extraordinaire !...ML-6.jpgML-11.jpgML 7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi prochain, la formidable histoire et la vie (très difficile) des apprentis-jockeys de Maisons-Laffitte que le hasard et la chance, à ma sortie du Séminaire, m'ont permis de découvrir et d'animer dans les années 70.

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 00:00

Course-Maisons-Laffitte-1.jpgLorsque j'étais animateur du Foyer des apprentis-jockeys de Maisons-Laffitte, dans les années 70, j'ai organisé avec mes collègues du Foyer des lads de Chantilly, une course cycliste. Une cinquantaine de jeunes, de 16 à 25 ans, apprentis-jockeys, lads et jockeys prirent le départ, un beau matin, devant le Centre d'apprentissage de Maisons-Laffitte, pour rejoindre l'hippodrome de Deauville, oui, de Deauville (soit près de 180 km en vélo !)... Je m'étais un peu entraîné avec eux les semaines précédentes, (en fait, c'était surtout eux qui s'étaient entraînés), mais j'aimais bien faire du vélo avec eux, (d'ailleurs, je crois que le souvenir de cette sympathique course "Paris-Deauville" aCourse Maisons-Laffitte 2vec nos apprentis-jockeys et que les bons résultats des Français sur ce Tour de France 2011 vont m'inciter à racheter un vélo pour me balader et refaire enfin un peu de sport !)... Mais, pour cette fameuse course des apprentis jockeys, responsable de l'organisation et de la coordination, Course Maisons-Laffitte 3ce jour là, je les avais suivi en camionnette (pour les guider, les encourager, les ravitailler, faire la voiture-balai, au cas où, mais ils n'en eurent pas besoin, de la voiture-balai, ces courageux apprentis-jockeys !)... Ce fut une bien belle course, une chouette de journée... A l'arrivée, vers 16h00, sur le stade de Deauville, plusieurs personnalités du monde hippique nous attendaient, sur un podium, ainsi qu'une musique, des majorettes, et la presse... Après la remise des coupes et des récompenses, la Société des Courses et l'Amicale des Jockeys nous offrirent le soir un sacré bon repas dans un restaurant et ils firent rapatrier nos coureurs à Maisons-Laffitte dans un autobus, que je suivis avec ma camionnette... Merveilleux souvenir qui me fait crier aujourd'hui: Vive le vélo, vive le Tour de France, vive Thomas Voeckler, qu'il reste en jaune le plus longtemps possible !...        (Interview de Max'Dany réalisée par Max' le Chien, notre envoyé spécial du mardi).

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 00:00

massardJe continue à fouiner dans mes archives, aujourd'hui, celles de ma période d'animateur à Maisons-Laffitte (1967-1974) - mon premier emploi à ma sortie du séminaire - qui me projeta au beau milieu des apprentis-jockeys et des chevaux de courses... Entre ces deux cartes postales de l'époque, représentant deux jockeys-vedettes d'alors, mathelinJean Massard et Henri Mathelin, j'ai aussi retrouvé ce livre d'Yves Saint-Martin (1968), le "dieu des courses", Cravache d'Or pendant 15 ans, idole des apprentis-jockeys et des lads, des turfistes et des hippodromes... J'ai eu le plaisir de le rencontrer plusieurs fois sur le champ de courses de Maisons-Laffitte, où je venais le chercher, après une énième victoire, pour organiser avec lui au Foyer des Apprentis-Jockeys des séances très instructives: St Martinje projetais le film enregistré d'une course récemment courue par l'un de nos apprentis, Yves Saint-Martin le commentait, en lui disant ce qui était bien et ce qu'il devait améliorer... Les apprentis, autour de lui,  "buvaient du petit lait"... et moi, après la séance, je buvais avec lui un petit whisky... Bon, faut pas le dire, mais lui et moi, on adorait ça, le whisky... Un soir, en le raccompagnant à sa voiture, Yves s'est aperçu qu'un apprenti, fan de lui (?), lui avait volé dans le coffre de sa Mercèdes sa cravache, sa "baleine", comme il disait : on s'est serré la main, et puis, depuis, je n'ai jamais plus revu Yves St Martin, le "jockey du siècle"... Et moi, peu après, j'ai quitté Maisons-Laffitte, pour aller travailler à Poissy, mais c'est une autre histoire... A suivre, avec d'autres cartes postales...

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  • : Le BLOG de MAX'DANY
  • : Créé en septembre 2009... Un certain regard sur le monde et sur ma ville, Maxéville.
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Le grain de sel de Max'Dany

Coucou, voici déjà le mois d'août... Une bonne occasion pour nous rappeler la chanson de Ray Ventura... "Si jamais une coquette Vous demande un jour Quelle saison est la plus chouette Pour  rêver d'amour Ne dites pas qu'la meilleure date C'est mars ou fin septembre L'époque la plus adéquate C'est celle que chantent les chattes A la mi-août C'est tellement plus romantique A la mi-août On fera les quatre cents coups A la mi-août Tous les coeurs sont en pique-nique A la mi-août Les filles n'ont pas peur du loup Et si la belle vous dit soudain J'adore les fourrures Quand donc aurais-je mon ragondin ? Chantez d'un air badin A la mi-août C'est bien plus économique A la mi-août Y'a d'la joie pour les matous"

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Le point de vue du Raton Laveur

Elle est chouette et rigolote, cette chanson de Ray Ventura que nous rappelle le patron... Pour les deux autres couplets, je prends sa succession... "Je m'souviens lorsque naguère J'ai passé mon bac Comme j'étais pas une lumière J'avais plutôt l'trac Le prof d'histoire me demande Quand donc est né l'shah d'Perse ? Dès l'instant qu'on parlait du shah J'ai dit: eh bien voilà ! A la mi-août Y'a d'la joie pour les matous A la mi-août On se sent plus dynamique A la mi-août On s'amuse comme des fous. Je connais une Auvergnate qui aime un bougnat Quand elle dit: A bas les pattes Il s'écrie Fouchtra Quand ch'est-y que tu me donn'ras Tout ché que tu pochèdes ? Pour l'inchtant répond-elle au gars Y'est pas quechtion de cha A la Mi-août Che chera plus romantique On fera les quatre cents coups A la mi-août On che chent plus dynamique A la mi-août On ch'amuse comme des fous"...

Archives

La bulle des poissons rouges

Merci patron de nous laisser, à nous les poissons, le soin de chanter le dernier refrain... "Dans la plupart des guinguettes On n'a pas le choix C'est toujours de l'omelette Ou bien du veau froid Et si l'on demande au patron Quand ferez-vous une gibelotte ? Souvent d'un petit air fripon Le patron vous répond A la mi-août C'est beaucoup plus romantique A la mi-août Y'a d'la joie pour les matous A la mi-août Tous les coeurs sont en pique-nique A la mi-août Les filles n'ont pas peur du loup A la mi-août  A la mi-a mi-a mi-a mi-a mi-a-oût"...

Boite aux Citations du Patron

"Ce que le mois d'août ne mûrira pas, ce n'est pas septembre qui le fera"...

A noter sur votre Agenda

Nos ateliers MiG'Art et MiG'Encadrement seront fermés en juillet et en août, ils reprendront le jeudi 11 septembre... Nous organiserons un hommage au Père Duval, autour de ses chansons et d'un feu de camp, le samedi 30 août dans le Parc de la Mairie... Notez aussi notre Vide-Greniers des Enfants le samedi 27 septembre après-midi... Un concert orgue et trompette en prévision... Une visite guidée de l'ancienne Abbaye St Clément de Metz devenue le siège du Conseil Régional de Lorraine, le jeudi 9 octobre après-midi... Notre Marché de Noël à la Salle du Parc les 29 et 30 novembre... et plein d'autres surprises...avec le MIG... Max'Inter-Générations...

Indiscrétions du webmaster

Bonnes vacances, si vous pouvez en prendre, sinon, bon été à tous, et merci de rester fidèles au Blog de Max'Dany qui essaye de toujours mieux vous distraire, vous être utile et surtout, vous informer...

Vous vous posez des questions

Ben oui, quoi, dans les rubriques du dessus, vous citez une chanson de Ray Ventura... OK, mais qui c'est, celui-là ?... Alors voilà... Ray Ventura (par ailleurs, l'oncle de feu Sacha Distel) est un célèbre chef d'orchestre amoureux de jazz qui, avec ses "Collégiens" de musiciens et de chanteurs, ont enchanté le public des années d'avant guerre, disons les années 1930/1940... Avec d'énormes succès tels que "Tout va très bien Madame la Marquise"... "Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?"... et "ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine"... Ben voilà, maintenant, vous connaissez mieux Ray Ventura ( 1908-1979)...