Voici le 4ème et dernier volet des "mémoires" de l'ami Jean-Lou Delépine que j'ai connu jeune apprenti lors de mon arrivée comme animateur au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte en septembre 1967... Il avait 14 ans et moi 22... Aujourd'hui, nous sommes tous les deux à la retraite... et nous nous souvenons...
Jean-Lou en 1967 s'apprêtant à partir entraîner le cheval On-Top de l'écurie Doumen et Jean-Lou aujourd'hui.
DJ, dans les années 70, surnommé Popoff, peut-être parce qu'il faisait (déjà, encore et toujours) le clown au Foyer des Apprentis-Jockeys de Maisons-Laffitte... DJ devenu aujourd'hui l'animateur et blogueur, Max'Dany.
Résumé des chapîtres précédents: Jean-Lou, jeune apprenti de 14 ans, vient de terminer ses 3 mois d'apprentissage à l'Ecole Technique de Maisons-Laffitte et reçu, comme ses 11 compagnons de stage, à l'examen, il est alors affecté comme apprenti à l'écurie de Jean Doumen... Il se retrouve seul à présent, sans ses copains de formation... Il va "découvrir un autre monde, d'autres copains, pour une nouvelle aventure"...
Voici l'entrée de l'écurie de Jean Doumen, et à gauche, un apprenti-jockey qui s'appelait Blanc, je crois...
Ici, c'est Christian Da Meda, le 1er jockey de l'écurie Jean Doumen... Jean-Lou vient donc de rallier cette écurie, l'écurie Jean Doumen... "mais ce n'était pas lui qui entraînait, mais bien son fils, Christian, très peu aimé des apprentis car trop caractériel... Je me souviens d'un étalon noir que lui seul pouvait monter, c'est dire... Il nous restait 57 mois de contrat... à galérer à travers tous les temps, de 5 heures du matin à 20 heures, avec une coupure l'après-midi de 3 heures, y compris les cours d'hippologie... et cela pour 50 francs mensuels de l'époque... Les soirs d'hiver en rejoignant notre chambre, il nous fallait rallumer le modeste poêle au charbon avant de nous coucher... à l'intérieur la température avoisinait celle de l'extérieur"...
Ci-dessus, l'apprenti Duquesne et le jockey Yves Valla Dury, tous deux de l'écurie Doumen... "Faire un travail d'adulte chez un entraîneur qui ne manifestait aucun sentiment pour ses apprentis... nous étions nourris... et bien exploités... Tous les apprentis subissaient le même sort jusqu'au service militaire... Pour ma part, je suis rentré chez moi fin 68... et je me suis remis au travail et me suis reconstruit une carrière enrichissante de souvenirs que je ne suis pas près d'oublier... Lorsque je suis allé chez Jean Doumen avec mon père pour la résiliation du contrat, j'ai ressenti quelque chose comme une gêne de sa part, de casser un contrat parce que le courant n'est pas passé entre Christian Doumen et le jeune apprenti que j'étais... Je n'étais pas le seul, je le savais avant d'y aller... La solidarité des copains nous faisait surmonter les moments difficiles"...
"Les chevaux étaient un réconfort, ceux-ci ne vous trompent jamais. Le contact des chevaux et des copains ne s'oublie pas, je suis toujours resté proche des chevaux qui m'ont toujours apporté quelque chose de positif".
Voilà, c'est déjà la fin des "mémoires" de l'ami Jean-Lou, ici, à 14 ans devant le boxe du cheval On Top... "Aujourd'hui, je retourne chaque été à Deauville pour voir les courses, je revois les anciens jockeys et entraîneurs, comme Freddy Head, Yves Saint Martin, François Doumen... cela me fait le plus grand plaisir".
Merci, Jean-Lou, de nous avoir fait revivre ces années 67-68, années difficiles, certes, mais années inoubliables, tellement il y eut quand même de bons moments avec les copains, les chevaux, à l'Ecole Technique, puis à l'écurie et peut-être aussi au Foyer avec les animateurs... Salut Jean-Lou et bonne retraite !