Pas de vieilles cartes
postales, aujourd'hui, mardi, mais de très belles aquarelles, de l'ami Jacques, à découvrir du 1er au 30 Avril, au bar-restaurant "Corner Belgium Café", les
"Enfants Terribles", Place du Marché, à l'angle de la rue des Ponts, à Nancy... Laissons la parole à cet "artiste", qui m'a envoyé, pour se présenter, tout
simplement, le texte suivant :
Le vendredi 1er Avril à partir de 19h un vernissage concert aura lieu, où mes amis et moi vous interpréterons du jazz et du blues
et où je présenterai une vingtaine d'aquarelles, réalisées entre 1988 et 2010, allant de l'abstraction aux paysages inventés et portraits réalistes, pour ma seconde exposition
(la précédente était au "Royal" à Nancy - chez Bernie - en 2006).
Je peins depuis 1978, lorsque à 18 ans la vie fut transformée suite à un accident de la route, et que d'autres univers remplacèrent celui de mon précédent emploi de
mécanicien auto, alors cette expression, la peinture, m'aborda et occupa une - grande - partie de ma vie, en tout cas ce qu'il pouvait y avoir d'intense dans celle-ci.
La peinture à l'aquarelle ("peinture transparente" - tout comme les encres - ou le "repentir"- repasser sur une couleur - est difficile voire impossible sinon
"gouacher" ou utiliser les transparences par superpositions de glacis successifs - comme les "maîtres" anciens, où l'on "monte" en général : du plus clair au plus sombre (tout ceci requiert une
gymnastique cérébrale acquise au gré du temps, permettant de garder une liberté malgré la rigueur de la technique ("sur la corde raide" entre le Vide et le Plein, modestement influencé par la
peinture asiatique (le sumi-e mais seulement au niveau, très modestement, de la démarche et les calligraphes, entre la richesse de l'inspiration et la rigueur d'une technique nourrie !) ; en
opposition aux "peintures opaques" (acrylique, huile, gouache) où le rajout de couleurs claires est courant, bien que l'on puisse ici faire des glacis (comme surtout la peinture vénitienne et
hollandaise) par le renfort des médiums à peindre) donc cette technique précise, aérienne, un peu féminine est, pour moi, un prétexte à exister, obligeant à être toujours entre
la rigueur, l'exigeance et la fantaisie permise par la fol goutte ! Toujours dans l'Entre-Deux - comme un garde-fou ! Ce moyen, outre la beauté - désirée mais pas toujours obtenue ! - me permet,
comme mon instrument fétiche, de "sortir mon blues" - au propre comme au figuré - autant que me le permet, à 52 ans, ce 2ème bras qu'est mon (mes) harmonica(s).
Remplir le blanc de la feuille vierge, à l'image du silence de la vie, prétendant ainsi transformer les fantômes en les habillant de pigments colorés, révélant leur
danse irisée avec l'eau encore pure et dense, sur le papier 300 grammes, ainsi la transparence permise par l'aquarelle, magicienne "femme-transformiste" habillant l'absence, un peu comme le Tao
ou "le Rien devient Tout" (Lao Tseu), métaphore du plus petit élément, presque inexistant comme cette goutte d'eau et aussi difficile à maîtriser que ce fluide dans un barrage déversant des
millions de mètres cube, ou irisant mon "300 gr"…(je travaille au Service de la Navigation du Nord-Est à Nancy !... donc l'eau…).
Et les longues années furent vécues, toujours en autodidacte, tant à occuper qu'à remplir, et suite aux cabosses, la vie me sourit plus à compter de 2004 jusqu'à ce
jour où sortirent environ 350 peintures, des paysages inventés en fonction des humeurs, la nuit, le week-end, paradis de mes insomnies, puis plus récemment depuis l'été 2010 des portraits
utilisant la base de mes photos numériques (cadrage très serré !) pour essayer d'habiter un peu ces visages amis. Plus quelques abstractions afin de "faire chanter" les couleurs comme aimaient à
le faire Chevreul et, plus tard, Sérusier dans leurs contrastes simultanés propres à "enchanter la rétine !"… Voilà, et c'est signé: Jacques G.... Merci... et chapeau à toi, l'artiste Jacques
!... et bonne expo !...