Comme disait le poète, (je ne sais plus lequel), "C'est pas parce qu'on approche des fêtes de Noël et de la trêve des confiseurs, durant lesquelles certains vont s'en foutre plein la gueule, que nous, on doit la fermer... notre gueule !"... Et pan, ça c'est bien dit !... C'est pour ça qu'aujourd'hui, je me lance dans ce défi hardi, faire le point des futurs candidats à l'élection présidentielle... Le Général de Gaulle, fondateur de la Vème République et de l'élection présidentielle au suffrage universel, avait dit: "Après moi, ce ne sera pas le vide, ce sera le trop plein"... Eh ben, c'est vrai... Comme jadis le chanteur Christophe avec ses marionnettes, je vais vous les présenter, ces candidats à la Présidentielle. Ayant décoré hier mon sapin avec des boules représentant chacune la bouille d'un de ces prétendants au plus haut ministère, je vais les décrocher une à une et vous décrire la tronche qu'ils ont, tous ces aspirants au pouvoir suprême...
Le 1er, c'est Nicolas Sarkozy, l'amoureux transi, l'ado attardé de l'Elysée, ce clown qui fait de nous partout la risée, et qui a dit: "On ne peut être là que pour 2 mandats, pas plus. Quand on fait 2 mandats, ça suffit. Quand on est à l'Elysée, on prend des coups. Après, c'est plus tranquille. On fait la dolce vita." Avec Carla, la diva italienne, c'est sûr, mais si Nico eût encore été avec la belle Caecilia, c'eût été la java, oh ouais, la java de Broadway...
Aux côtés de Nico, son (re)nouveau 1er Ministre, François Fillon, l'homme de Cro-Matignon et peut-être aussi, un jour, un éventuel et dangereux candidat à l'Elysée, s'il ne veut pas rester l'éternel second, comme Poupou, Poulidor... A droite de Nico, un autre Nicolas, Nicolas-Dupont Aignan et son slogan: "Debout la République", qui estime qu'il "faut rétablir les monnaies nationales et un protectionnisme sélectif"... Enfin, à l'extrême-droite, Marine Lepen, la digne et blonde fille du diabolique père fouettard national qui nous fait peur à tous, petits et grands...
A gauche, y'a le vilain petit canard, Ségolène Royal, qui a encore osé défier les éléphants du PS et briser le pacte ultra-secret passé entre Mme Aubry et DSK, ces deux cachotiers qui n'arrêtent plus de pester: "Mais de quoi elle se mêle, cette folle, cette gourde de Bécassine du Poitou-Charentes qui se prend pour la fée du logis de Solférino ?"... Jean-François Coppé, un futur présidentiable pour 2017, résume ainsi la situation: "On n'attend plus que DSK et le match de boxe pourra commencer"... Tandis que Christian Jacob (rien à voir avec moi !), le nouveau président du groupe UMP à l'Assemblée, conclut: "La candidature de Ségolène Royal va obliger DSK, qui joue les "divas", à mettre les mains dans le cambouis"... Bien vu, m'sieu l'président de l'UMP !...
Martine Aubry, reine-mère de Lille, mère-poule de l'unité du Parti, capitaine d'un vaisseau fantôme, le bateau ivre du PS, a déclaré: "Le rôle du capitaine, c'est de tenir fermement la barre, de maintenir le cap et d'amener l'équipage à bon port, ce n'est pas de se laisser distraire par le clapotis des vagues"... Alors, bon vent, Titine !... L'un des matelots, Jack Lang, a osé dire: "Pauvre parti socialiste ! Le grand parti de Mitterand, Blum et Jaurès est aujourd'hui la proie d'ambitions purement personnelles qui le déchirent et l'humilient. C'est une pétaudière, ou plutôt une course hippique. on se croirait à Auteuil". Et Paul Quilès: "On n'est pas en train de parier sur un cheval: on a l'impression qu'au PS, c'est le PMU !"...
PMU... Etudions les outsiders du PS aux présidentielles: François Hollande, le débonnaire réformiste tranquille, qui veut "produire plus, éduquer mieux, redistribuer juste"... Arnaud Montebourg, qui a "des idées et des rêves" et qui veut construire "une république nouvelle"... Manuel Valls, qui veut "en finir avec le vieux socialisme" et "offrir plus d'idées et moins de rêves"... Pierre Moscovici qui réfléchit encore et toujours... Laurent Fabius, ancien 1er Ministre, qui veut être un "sage actif", un "actif sage", "garant de l'unité des socialistes"... Pierre Delanoë, qui se dit "homme libre et disponible"... Jean-Louis Blanco, qui a écrit: "Si j'étais président"... et Benoît Hamon, un agent trouble, "l'ange noir", le chouchou d'Aubry, le garde-rouge du PS, qui se veut le ténor d'une "gauche populaire et moderne qui tient un discours clair sur la République, l'ordre, la laïcité et la justice sociale"... Sans oublier notre petit lampion de service, le Lorrain Christian Perret, ancien ministre de l'Industrie et toujours maire de Saint-Dié des Vosges...
Niveau Ecolos, qui sera au volant du nouveau bolide d'Europe-Ecologie-les Verts: la juge Eva Joly, la jeune Cécile Dufflot, le vieux Dany le Rouge devenu Mr Foot-Ecolo, le mystérieux Nicolas Hulot ?...
Plus à gauche, il y a Jean-Luc Mélanchon, l'ours mal léché, le grognard du Parti de Gauche, et son ami et non moins concurrent, le communiste André Chassaigné, qui veut "déprésidentialiser une élection présidentielle trop personnalisée"... Sans oublier la petite soeur d'Arlette Laguiller, la nouvelle porte-parole de Lutte Ouvrière ("Travailleurs, Travailleuses"), Nathalie Arthaud... Et l'éternel jeune facteur du NPA (Nulle Part Ailleurs ?), Olivier Besancenot, appellé aussi par certains "l'idiot utile du sarkozysme"...
Et au Centre ?... Y'a toujours François Bayrou, qui pense que "s'il y a une candidature au Centre, elle doit être crédible et indépendante, et non pas soumise à l'UMP: je n'ai jamais eu aucun doute sur le fait que les Français ne se tromperont pas sur celui qui incarne une candidature libre, ils savent qui est authentique"... Derrière (ou contre) lui, Jean-Louis Borloo, l'ex-futur-1er-Ministre, le zorro du sarko-centrisme nouvelle vague avec Rama Yade... Le Nouveau Centre d'Hervé Morin ... et la République Solidaire de Dominique de Villepin... Tralalère...