Et pourtant, y'aurait de quoi se mettre en colère... Surtout en lisant ce matin, ici, et sur "le blog d'en face", certains commentaires... Quand acceptera-t-on qu'un élu, qui ne s'est jamais prétendu de gauche, même en me présentant avec le Nouvel Elan aux élections de 2008 , (j'ai toujours dit clairement que j'étais centriste, adhérent au Modem), puisse être un élu indépendant : quand une idée de gauche me semble bien, je le dis, quand une idée de droite m'apparait bien, je le dis aussi, et pourquoi ne pas pouvoir dire que telle ou telle position, de gauche ou de droite, ne me semble pas très appropriée ? ... C'est ça, la démocratie...
Certes, cette attitude me crée des soucis, de la solitude, des hostilités... Mais j'ai adopté comme devise celle de François Bayrou: "Partir de la vérité pour arriver à la volonté politique"... Par exemple: Christophe Choserot: "Si tu étais aujourd'hui à la tête de la Mairie, que ferais-tu d'autre, actuellement, au niveau de l'ex usine ASAT ?... Ne serais-tu pas obligé de faire la même chose que l'actuelle municipalité, ou alors entreprendrais-tu quelque chose de nouveau, et quoi exactement, concrètement ?"... C'est ça qui m'intéresse, pas les combats de coq... Tiens, ça me rappelle le jour où à la télé, en 1986, Jacques Chirac traita Fabius, son jeune adversaire, de petit roquet... Nous n'en sommes pas encore là, quoique... Soyons vigilants... Mes parents m'ont appris à respecter les gens... Je crois qu'ils auraient approuvé ce bel appel de François Mitterrand:
"Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie au double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous...
L'émotion, la tristesse, la douleur qui vont loin dans la conscience populaire depuis l'annonce de ce qui s'est passé samedi, en fin de journée, près de Nevers, sa ville, notre ville, au bord d'un canal où il était souvent venu goûter la paix et la beauté des choses, lanceront-elles le signal à partir duquel de nouvelles façons de s'affronter tout en se respectant donneront un autre sens à la vie politique ?...
Je le souhaite, je le demande et je rends juges les Français du grave avertissement que porte en elle la mort voulue de Pierre Bérégovoy"...
(Extrait de l'allocution de Fr. Mitterrand aux obsèques de Pierre Bérégovoy - Nevers - 4 mai 1993).