François Bayrou ce soir à 20h35 sur France 2 dans l'émission de David Pujadas: "Des paroles et des actes", émission qui répondra, je l'espère, aux nombreuses questions des futurs électeurs comme à celles posées par François Hollande dans son livre de campagne: "François Bayrou, cet intrépide chevalier de la petite escouade centriste. C'est un admirateur d'Henri IV, ce qui prouve qu'il ne peut être entièrement mauvais. Suivez mon panache, dit-il. Mais c'est un panache gris. Son programme est un antiprogramme. Comme si ne rien promettre résumait une politique. En le lisant, je suis saisi par la peur du vide. Certes il a désigné l'un des premiers le danger mortel de la dette, que je dénonce moi aussi depuis longtemps. Mais, pour le reste, quel brouillard ! Les bonnes intentions voisinent avec les généralités sympathiques. Il croit dégager certaines fenêtres sur l'avenir. Ce sont bien souvent des portes entrouvertes, qu'il enfonce avec une énergie méritoire: le "made in France" en est le dernier avatar. Arnaud Montebourg a discerné bien avant lui les excès du libre-échange, dont je tiens le plus grand compte. Il se voit qualifié pour le second tour. Chacun est libre de croire en sa chance. La solitude n'est pas toujours preuve d'une capacité émérite à rassembler. Elle peut en revanche répandre la confusion. L'ambiguïté trop longtemps cultivée confine au calcul. En refusant de définir sa majorité, il n'en trouvera aucune. Je répondrai, en paraphrasant un dialoguiste célèbre, qu'un centriste assis entre deux chaises ira toujours moins loin qu'un socialiste qui marche". (F. Hollande).